Originaire de la Ville Rose, le groupe Wax Me revient avec un second album ‘GOOD IN
HEAVEN’, qui fait suite à ‘Waxing Machine’ paru en 2016 et au single « Steal the ghost » datant
des prémisces de la pandémie. Cyril Humeau (chant / guitares / synthés / basse) & Fred Rousse
(batteries / percussions / synthés) ont à eux écrit, composé, joué, arrangé et produit ce nouvel
opus.
Un duo qui ne laisse rien au hasard
Alors que s’exfiltraient plusieurs indices sur les réseaux ces derniers mois épris de virus, on
sentait que Wax Me nous mitonnait quelque chose, et ces onze titres ne font que
confirmer aujourd’hui cette première impression. Tout est calculé au millimètre près, révélant un
véritable travail d’orfèvre dans la construction et la production. Et à ce petit jeu-là, aucun terrain
de jeu ne semble effrayer le duo : plus pop que le précédent, les mélodies sont toujours de mise
chez Wax Me, mais cette fois-ci à la fois plus plus contenues et ciselées.
Good in Heaven
Le groupe trouve de bout en bout un bel équilibre, jonglant allègrement entre énergie et étrange
dans « From the city to the mountains», ou encore agilité et obstination avec « Ease my way »,
premier single extrait, qui se loge presque obstinément dans un coin du cerveau entre le café du
matin et le whisky du soir. Son clip, sorti à quelques heures d’intervalle, vous propose l’itinéraire
cosmique d’un robot gâté : réalisé de leurs quatre mains, sans compromis et home-made à
souhait, on n’échappe pas à la tendresse qui se dégage du personnage fait de bric et de broc.
Comme quoi, le stop motion a encore de beaux jours devant lui.
Quant au visuel accrocheur et interpelant de la pochette, réalisée par Lilian Ginet, qui n’en est
pas à sa première collaboration avec le groupe, reprend un graphic design lui aussi à double
lecture : candide et cynique, doux et comploteur. Et c’est à vous de déterminer votre
sens de lecture (comme pour les textes d’ailleurs) cet angle d’attaque qui tourne, se contourne et
vous retourne.
On y retrouve également sous des accents jazz-folk-tropical et sans conservateurs superflus,
l’inattendu « Sitting by », qui s’écoute comme on revoit une carte postale de vacances, les pieds
caressés par les vagues légères et chaudes de la Méditerranée.
Et de plages en plages (de cd), les synthés analogiques croisent des vieilles boîtes à rythmes
dépoussiérées, l’ensemble s’appuyant sur une basse ronde, omniprésente et très groovy,
laissant aux guitares cette fois-ci un rôle secondaire.
La voix lancinante de Cyril Humeau s’accorde parfois quelques pauses. Tantôt lo-fi, tantôt
cinématographiques, plusieurs séquences instrumentales se veulent comme des ponctuations
durant cette demi-heure d’écoute, et on ne serait presque pas étonné d’y déceler des influences
morriconniennes, avec un piano martelé qui s’invite comme dans une BO d’un vieux Verneuil,
sombre mais intriguant.
Et si des inspirations à la Phoenix se devinent subtilement sur certains titres comme « Twist the
morning light », ce sont aussi des errances presque Joseph Mount-iennes qui drivent l’ambiance
douce-amère de plusieurs titres comme sur ce « Good in heaven ».
Wax Me / GOOD IN HEAVEN (The Double Prod)
Disponible sur les plateformes de téléchargement et sur
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